De Salta à San Salvador de Jujuy, du 27 mars au 6 avril 2019.
Préambule.
L’Argentine est un pays immense et diversifié, nous l’avons adoré du début à la fin. Mais c’est aussi un vrai casse-tête organisationnel pour qui veut y aller.
Nous y avons passés cinq semaines à un rythme qui nous semblait intense. Pourtant, lorsque nous avons passé la frontière bolivienne, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’on avait voulu trop en faire et que nombre d’endroits auraient mérité que l’on s’y attarde un peu plus sans doute.

Loin de nous l’envie de donner des leçons, mais si vous partez en Argentine en vacances ne chargez pas le programme. Les distances sont gigantesques et le pays regorge de merveilles. C’est quand même le huitième pays le plus grand au monde, soit huit fois la France, soit 80 fois la Bretagne, Nantes compris. C’est dire…
C’est un peu comme aller au restaurant. Même si la carte est appétissante, il m’arrive souvent de regretter d’avoir pris l’entrée, lorsqu’on arrive au dessert… (Une petite image à base de nourriture ne fait jamais de mal).

En tout cas, si l’on retourne à nos lamas, je peux vous dire qu’il nous fut facile de trouver une location de voiture à Salta. Les agences sont légions. Comme nous avions le temps, nous l’avons pris pour demander des devis un peu partout. Les prix sont plutôt bas et assez uniformes. Nous avons dépensé en tout et pour tout 200 euros pour 9 jours. De Salta, il est possible en gros de parcourir un « 8 » dans la région : une boucle par le Sud et la Quebrada de Cafayate (quebrada = vallée) et une boucle vers le Nord et la Quebrada de Humahuaca. La diversité des paysages le long de ce fameux « 8 » est assez dingue…
En voiture Simona !
Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas conduit : depuis la Nouvelle-Zélande et cela faisait encore plus longtemps que nous n’avions pas conduit à droite. On ne savait pas trop comment se passerait la conduite dans ce pays, somme toute plus bouillonnant que l’Océanie. Lorsque nous montons dans notre petite voiture de location, je n’étais pas d’une grande sérénité, même pas du tout. En réalité ça se fait très bien. Salta n’étant pas une mégalopole, en sortir ne fut pas un problème. Cent-cinquante kilomètres nous séparent de notre destination, Cachi. Mais comme partout en Amérique du Sud, il faut plusieurs heures pour parcourir cette distance pourtant faible.
Après avoir traversé des petites villes pleines de vie, nous arrivons à El Carril, qui en fait est le carrefour de notre parcours pour les 9 jours à venir. On s’y arrêtera trois fois en tout. Nous faisons une halte dans le seul endroit où il semble possible de manger, au « Rincon del Cerdo » (le coin du cochon en français). Une sorte de petit routier offrant de la cuisine maison. Nous y passons un petit moment à observer les travailleurs du coin venir chercher leur gamelle pour le midi. Même si cette région de l’Argentine est très touristique, il n’est pas difficile de rester en dehors des sentiers balisés.

Nous continuons donc le voyage, déjà charmés par l’ambiance. C’est dans cette portion de route que les choses sérieuses commencent. En montant le « Col de l’évêque », nous devons traverser un épais brouillard. Rares sont les véhicules croisés, moins rares sont les vaches et les chevaux déambulant seuls. Clairement, nous commençons à ne plus voir à plus de 2 mètres et grimpons jusqu’à près de X mètres d’altitude. François est un peu déçu de parcourir tant de kilomètres sans voir le moindre paysage… Quand tout à coup, quelques mètres après avoir passé le col au niveau de la Piedra del Molino, la lumière fut. En quelques secondes, un nouveau paysage se dévoile, fini la verdure, place au désert de cactus… Epoustouflant ce changement de décor en quelques dizaines de mètres. C’est comme si nous avions été transporté dans un monde parallèle…

Nous voilà arrivé dans le Parc National Los Cardones. Nous nous arrêtons pour nous promener au milieu de ces arbres piquants. L’endroit est paisible. On a du mal a en repartir. Mais une question nous taraude. Nous sommes venus dans la région de Cachi pour ses vignobles. Elles sont où les vignes ? Nous ne sommes pourtant qu’à quelques kilomètres de notre auberge pour la nuit.


Premier arrêt : Cachi !
Lorsque nous arrivons à Cachi, nous sommes éreintés d’avoir vu de si belles choses. On aura quand même mis près de six heures à faire le trajet, sans non plus particulièrement traîner. Nous tombons sous le charme de cette petite ville qui en a beaucoup. Comme nous sommes en Argentine, nous n’avons aucun mal à trouver une terrasse où nous désaltérer sur la petite place centrale. Ici, c’est un peu l’ambiance Far-West. Les hommes portent des chapeaux de gachos (cow-boys du coin) et les voitures d’un autre temps sont énormes.

Nous visitons le petit centre, les façades sont blanches et dans la petite église, les bancs sont faits en bois de cactus. On se sent bien dans cette petite bourgade.

Nous prenons ensuite possession de notre chambre d’hôtel à la « Casapueblocachi ». Une petite maison avec deux chambres dans le même style que le centre. François encore plein d’énergie malgré les longues heures de conduite décide d’aller tout seul sur les hauteurs du village, vers le cimetière. Il en revient ravi de ces paysages désertiques qu’il a pu contemplé à la tombée de la nuit. Et en plus, il a vu…. des vignes… plantées à la périphérie de la bourgade.
Le soir, nous écoutons le Lonely planet et tentons un restaurant dont le viande et le vin nous ont laissé un souvenir impérissable. Le « Viracocha restaurant » est exclusivement occupé par des touristes. Mais l’avantage de Cachi est qu’on y retrouve principalement un tourisme individuel ; ici pas de bus, pas de groupes (quelque-uns peut-être en journée et encore). Tout cela nous convient parfaitement.
Randonnée canine.
La lendemain, François nous concocte une petite randonnée pour aller jusqu’au petit village de Cachi Adentro (situé à 8-9 kilomètres à l’Ouest de Cachi – le bourg principal). Au programme, 16 km aller-retour de marche dans la campagne pour rejoindre un vignoble perdu.

Nous marchons donc gaiement sans apercevoir un touriste à l’horizon. Après avoir traversé un petit hameaux semblant beaucoup plus pauvre que le centre, nous passons sur un chemin bordé de cactus géants.

Ici c’est l’équivalent de nos platanes. Nous sommes aussi amusés par les nuées de perroquets verts qui passent d’arbres en arbres dans un bruit assourdissant.

Arrivés à destination, nous tombons sur une sorte de restaurant de luxe. Autour rien d’autre que des vignes. On s’attendait à trouver un lieu de dégustation typique. Qu’importe, n’écoutant que notre soif, nous entrons et nous installons en terrasse. La vue est magnifique, elle donne sur les vignes qui s’étendent à perte de vue. Il fait si chaud que nous préférons ne pas déguster de vin. C’est dommage, c’est vrai, mais on ne se sentait pas de faire les huit kilomètres du retour avinés. On se contente alors de la meilleure limonade de notre vie.

Après un très agréable moment, nous prenons la route du retour. Et c’est là que les choses se corsent. A peine partis, deux chiens déboulent de nulle-part et commencent à nous suivre. Ils ne sont pas agressifs pour deux sous, bien au contraire. On continue donc, sous bonne escorte. Mais très vite, un troisième puis un quatrième puis un cinquième chien, viennent rejoindre notre caravane. Ils sont vraiment mignons.

Ca serait vraiment un moment sympa si à chaque passage devant une maison, les chiens de la dite maison ne fondaient sur notre groupe en aboyant. La fin du parcours devient compliqué, d’autant que nos chiens se mettent dans nos pattes pour qu’on les protège. Ces 8 km nous ont semblé interminables. A notre arrivée à Cachi, tout se petit monde se sépare ; chacun reprenant son chemin. Les chiens en Amérique du Sud, c’est quelque chose ! On commence tout juste à le comprendre…
Le soir, on se rattrape question vin dans le restaurant de la veille. On est devenus fans du vin argentin et de sa viande !


Entre Cachi et Cafayate,
La prochaine étape de notre parcours est la ville de Cafayate à 273 km de là, autrement dit prévoyez la journée (il vous est possible de prendre un raccourci par la mythique Ruta 40, mais sur ce tronçon, il s’agit de la piste et nous avons loué une petite voiturette pas un 4×4). Nous devons donc pour cela reprendre une partie de la route que nous avons déjà faite en venant. On refait donc une pause dans la vallée des cactus sans s’en lasser pour autant.
Puis à nouveau, pause déjeuner dans notre petit routier à El Carril. Et ensuite, alors qu’il faut tourner à gauche pour aller à Salta, nous tournons à droite pour descendre vers le sud. Les 104 premiers km se font normalement. Et puis… nous avons dans la Quebrada de Cafayate… Le spectacle commence vraiment. Nous avançons ébahis par la beauté des lieux. La route est sinueuse et après chaque virage, nous tombons sur des panoramas époustouflants. Une petite pause s’impose à chaque virage. Nous sommes comme des fous devant tant de beauté. Plus le soleil se couche, plus les couleurs sont à tomber.

Mais il nous faut accélérer le pas et rejoindre notre auberge à Cafayate. Nous y reviendrons sur cette route magique…

D’autant que les lumières changent vite et les couleurs avec.
Cafayate
Nous arrivons à Cafayate en fin d’après-midi. L’entrée de ville est arborée par des vignes. Une manière de rappeler que Cafayate est très connu dans le monde du vin argentin. La ville n’a rien à voir avec Cachi. Ici, l’ambiance est plus bouillonnante, plus grise. Notre auberge est pourtant un havre de paix, c’est l’hôtel « Lo de Chichi », pas très loin du centre. Installés et évidemment affamés, nos parcourons les rues à la recherche de pitance. Nous commençons par chercher sur la grande place. Mais petite déception, elle est entourée de restaurants plus touristiques les uns que les autres ; les prix affichés nous semblent chers. Après avoir erré un peu dans la ville, nous finissons par trouver un petit restaurant d’empanadas. Il y a plein de goûts différents. Elles sont délicieuses.

Un petit tour chez les Quilmes !
A une cinquantaine de kilomètres de Cafayate, il est possible de visiter les vestiges d’un peuple ayant vécu dans cette région : les Quilmes. La route traverse le désert. C’est dans un décor aride que nous arrivons sur le site. Les derniers kilomètres se font sur une piste infestée de petits cailloux pointus. Je croise les doigts pour qu’on ne crève pas un pneu. L’endroit est impressionnant, il faut dire que les ruines sont bien conservées.

Nous commençons par le petit musée flambant neuf. Il est assez pédagogique et nous essayons donc de comprendre qui était ce peuple, venu vivre ici, au milieu de nulle-part. En fait, comprendre l’Amérique pré-colombienne (pré-colombien = avant Christophe Colomb ;)) n’est pas toujours facile. De très nombreux peuples y vivaient, se faisaient la guerre, s’envahissaient, se faisaient une bouffe, se refaisaient la guerre (bon c’est François l’historien)… Même en faisant un schéma, les subtilités m’échappent.
En ce qui concerne les Quilmes, le site que nous visitons date du XI ème siècle. Et si aujourd’hui l’endroit semble écrasé par l’aridité du climat, à l’époque les Quilmes avaient mis en place un système d’irrigation qui leur permettait de faire pousser quinoa, pommes de terre, sans oublier l’élevage de lamas.

Après le musée, François a très envie de jouer les cabris et commence à grimper sur les ruines. Il y a un chemin aménagé. Sur le papier, il n’y a donc pas de problème. C’était sans compter sur mon vertige incontrôlable. Et bien que n’ayant pas eu de difficulté à monter, au moment de descendre ça me paraît impossible. François, qui se serait bien vu continuer la grimpette, ne peut cacher son agacement. S’ensuit une descente très laborieuse sous les « vives encouragements » de François.

Toujours est-il, que la visite vaut le détour. Assez pour donner envie d’en apprendre plus que l’histoire de cette région du monde.
La quebrada, le retour.
Comme la visite des Quilmes ne nous a pas pris toute la journée, nous décidons de passer la fin d’après-midi à refaire la portion de route qui nous avait ébloui à l’aller dans la Quebrada de Cafayate. Sous l’impulsion de François (comme toujours), nous faisons même une petite randonnée. On en prend plein la vue !

Après cette session spectaculaire, nous rentrons à la ville. On dégotte une épicerie qui vend fromage et charcuterie locale. Il nous prépare une assiette et nous serve à boire sur leur petite terrasse. Ah ces Argentins, ils savent vivre 😉

Des photos, François en a pris des dizaines…
Le jour suivant sera un jour de repos. Encore ! me direz-vous. Et bien oui, parce que nous avons le temps et surtout dans des endroits aussi fous, le Nord de l’Argentine exige beaucoup d’énergie.
Humahuaca, on s’essouffle.
Le lundi matin, il est temps de quitter notre petit hôtel de Cafayate. A regret, car son jardin avec vue sur les montagnes était un enchantement. Au programme encore de la route : 441 km vers le nord. Autant dire : prévoyez vraiment toute la journée (il vous faut repasser par Salta).
C’est en fin d’après-midi que nous arrivons dans la petite ville de Humahuaca. Nous sommes d’emblée frappés par la différence d’ambiance. Ce n’est plus le même climat, ni les mêmes couleurs. Il faut dire que sommes montés d’un coup et la frontière avec la Bolivie n’est pas bien loin désormais. La ville est en effet perchée à 3000 mètres d’altitude. C’est la première fois que nous allons dormir aussi haut et nos corps ne sont pas habitués. C’est particulièrement flagrant quand, après nous être installés dans notre petit hôtel charmant, nous partons découvrir la ville. La moindre petite montée nous essouffle.


Le centre de la ville est typique et nous sommes intrigués par le monument érigé en l’honneur des héros de l’indépendance. Après avoir montés péniblement un escalier monumental, nous profitons d’une vue sur la ville et sur un orage au loin. L’endroit n’est pas sans nous rappeler les monuments aux morts à la soviétique.

La nuit tombe, nous descendons donc chercher un restaurant. Au coin d’une rue pavée, nous trouvons notre cantine. On y déguste un plat à base de lama ! Et surtout nous pouvons payer par carte bleue. Parce qu’à ce moment du voyage, la question de la liquidité est importante, il ne nous en reste presque plus. En Argentine, il faut être stratégique avec l’argent.


Quatorze couleurs et 4350 mètres.
Le lendemain, après un bon petit déjeuner à l’hôtel, nous partons à l’assaut de la montagne aux 14 couleurs. Pour cela, il faut monter encore 1000 mètres d’altitude, en voiture. Ca nous prend un bon petit moment parce qu’évidemment la route est sinueuse.

Plus on monte, plus le moteur semble s’époumoner et a de plus en plus de difficultés à grimper. Lorsque nous arrivons sur le parking du point de vue tant attendu, la première chose que nous voyons est une ambulance, rangée dans un coin et semblant attendre un éventuel malaise d’un des nombreux touristes présents. Ca calme.
Nous sortons de la voiture et là, devant nous, le paysage est à couper le souffle (au propre comme au figuré !)

Pour aller jusqu’au point de vue principal, nous devons descendre une côte abrupte pour mieux profiter de l’endroit. Malgré le froid, nous nous imprégnons des lieux un bon moment. Nous sommes à 4350 m d’altitude et je sens poindre un mal de tête.

Je prends donc le chemin du retour et m’attaque à la montée. Il me faudra trois arrêts pour arriver à la voiture. C’est une drôle d’impression d’avoir le souffle coupé en permanence.

De retour à la voiture, nous observons les visiteurs déambuler en « zombie » pour remonter jusqu’au parking. Nous n’étions donc pas les seuls en difficulté.

Avant de partir, nous regardons une dernière fois les lumières danser sur ces montagnes incroyables. François ne veut plus partir, mais mon mal de tête le hâte un peu.
Tilcara, dernière étape de notre virée en voiture.
Le lendemain est notre avant-dernière journée de périple avant de rendre la voiture. En l’entamant, on se dit qu’on a eu tord, on aurait dû prendre trois-quatre jours de plus, tellement la région nous plait. Les locations de voiture sont peu chères et il y a tellement de choses à faire. Nous décidons de passer la dernière nuit à Tilcara et ainsi nous rapprocher de San Salvador de Jujuy, où nous devons déposer la voiture.
Mais en attendant, nous faisons une escale/randonnée à « la Quebrada de las señoritas ». François a entendu dire qu’il y avait une grotte à visiter.

Après une heure de marche, nous arrivons devant un goulot d’étranglement qui ne me dit rien qui vaille. François décide d’y aller quand même. Et pendant un temps qui me paraît interminable, je n’ai plus de nouvelles. Je m’imagine déjà le pire et commence à donner de la voix, postée à l’entrée du goulot. Ca finit par fonctionner car François revient. Il n’a pas trouvé la grotte dont on lui a parlé, par contre il m’a bien entendu m’époumoner pendant un quart d’heure sans juger utile de me répondre. Soit disant que je suis un peu pénible…

Nous rentrons donc en bougonnant chacun de notre côté, les randonnées sont décidément une source de tension pour nous. Il faut dire que l’un de nous deux les apprécie moins que l’autre (lequel ?). Retour à Tilcara !
Tilcara garde cette ambiance de western qui ne nous quitte pas depuis que nous avons quitté Salta. Nous prenons possession de notre chambre dans une petite auberge de jeunesse plutôt sympa et nous nous promenons dans cette petite ville touristique mais pas trop.

L’après-midi, nous nous rendons à Purmamarca. Une petite ville dont la principale attraction, hormis les nombreux vendeurs de souvenirs, est une marche de quelques kilomètres pour se rendre au « mirador los colorados ». On avait hésité à dormir là mais selon moi, Tilcara est plus vivant le soir.
Le lendemain, avant de quitter Tilcara, nous grimpons en haut du « Cerro de la Cruz » qui domine la ville. Une dernière occasion de nous imprégner des lieux, avant de rendre la voiture le soir même.

San Salvador de Jujuy,
Lorsque nous arrivons à San Salvador de Jujuy, la ville nous semble immense et bouillonnante. Il faut dire que les 9 jours précédents, nous les avons passés dans une ambiance plus calme. Nous avions convenu d’un RDV avec notre agence de location de voiture, qui moyennant 30 euros, venait chercher notre voiture à San Salvador de ‘Rrrrourouillle » pour nous éviter d’avoir à retourner à Salta. Une fois garés, nous entamons une longue attente. Pour payer le stationnement, point d’horodateur automatique. Il faut mettre la main sur la petite dame qui a la même fonction.
Enfin au bout d’une heure de retard, un jeune déboule, prend les clefs de la voiture, et après nous avoir gentiment déposés au pied de notre appartement s’en va sans avoir effectué la moindre vérification. C’est plutôt détendu les locations de voiture dans cette partie du monde.

Nous prenons possession d’un petit appartement tout confort pour les deux jours à venir. Ca nous fait un bien fou. Même si la ville en elle même nous semble moins exotique que les précédentes, notre logement, situé au cœur de la ville est un perchoir d’où nous observons la vie se dérouler dans la rue. Comme il ne faut pas grand chose pour nous émerveiller, on passe un bon moment à observer un vendeur de cacahuète dont le stand est en forme de train. Il imite même le sifflement de la locomotive, François ne peut résister à l’envie de lui acheter un petit paquet.


Le reste du temps, nous nous promenons dans les rues pluvieuses de la ville. On se laisse gagner par un peu de nostalgie de vivre nos derniers instants en Argentine. Tout en nous préparant pour la Bolivie, qui sera à n’en pas douter une autre paire de manches.

Le Nord de l’Argentine et bah c’est bien !
Notre Tour du monde est terminé depuis des mois déjà. Avec le recul, cette partie de l’Argentine reste un de nos endroits préférés. Les paysages, le dépaysement, l’ambiance, la nourriture, le vin, la culture, tout nous a conquis dans cette région du monde. En neuf jours, nous avons vu une multitude de choses sans pour autant avoir tout vu. Une certitude, on serait restés volontiers un peu plus longtemps dans cette partie du monde.
EBM