Du 17 juin au 24 juin 2018,
Fenghuang,
Après notre séjour « randonnesque » à Zhangjiajie, nous partons en bus, pour un voyage de 4 heures, direction Fenghuang (littéralement la ville du Phoenix), petite ville pleine de charme dans la province du Hunan (enfin selon les critères chinois, puisqu’un village comprend un million d’habitants dans ce pays…). Arrivés par la gare routière un peu excentrée, on décide de faire la route à pied jusqu’à notre auberge. Il fait chaud, très chaud, comme toujours, et le centre ville est bondé. Nous ne le savions pas mais nous débarquons en pleine fête des bateaux-dragons. Des courses d’aviron traditionnel sont organisées toute la journée sur le fleuve Tuo qui traverse la vieille ville. Les rives grouillent de supporter en folie et comme nous avons eu un peu de mal à trouver l’auberge, on a eu le temps de frôler l’asphyxie en se frayant un chemin parmi eux. Vous n’aurez donc pas de photos de ce moment, où nous étions en train de dessécher avec nos 25 kg sur le dos…

Située dans une petite ruelle, notre auberge a déjà bien vécu, (notre première, et heureusement dernière, salle de bain privative avec toilettes à la turc et douche intégrées) mais elle est bien placée et notre hôtesse est à l’image de la plupart des Chinois que nous avons croisés, adorable.
La ville de Fenghuang est divisée en deux parties ; la ville historique, et donc touristique ,et la ville moderne, là où vivent vraiment les gens du coin. La ville historique, bien qu’envahie par les groupes de touristes chinois, ne manque pas de charme bien au contraire. A la tombée de la nuit, les lumières en font un cadre enchanteur et photogénique.

Ainsi, pendant deux jours, nous avons pris plaisir à déambuler dans les vielles rues.

Malheureusement, pendant nos balades, on a eu le temps de croiser de nombreux animaux en cage à l’entrée des restaurants. En effet, en Chine, les animaux destinés à être cuisinés sont exposés dans de minuscules cages, ou aquariums pour les poissons (c’est un minimum), souvent en plein cagnard. Je me souviens de ce ragondin qui rongeait frénétiquement les barreaux de sa cage. Je ne suis pas végétarienne, mais ce procédé, inhabituel pour nous Français, m’a perturbée ; surtout à Fenghuang où il était particulièrement visible.
Hormis cette question animale, on a bien aimé Fenghuang. On a rencontré des Chinois qui nous on pris en selfie (enfin surtout moi ; c’est arrivé qu’on demande à François de sortir de la photo. Cela étant raconté en toute humilité…). On a parlé anglais avec un pauvre petit garçon, que ses parents ont forcé à venir rentabiliser ses cours de langue avec nous.

On a également traversé les ponts les plus dangereux du monde!

Et on a fait une folie, pour la modique somme de 5 euros, on s’est payé deux vrais expressos et ça, c’était du pur bonheur !

Fenghuang a été un passage éclair, mais on a profité du charme de cette petite cité de caractère. On a poussé jusqu’à la ville moderne mais comme c’était un jour férié, on s’est retrouvé dans une galerie marchande souterraine plus que bondée, qu’on a dû fuir au plus vite.

Après deux nuits passées avec nos toilettes/douche, il est temps de partir vers d’autres contrées. Direction les rizières en terrasse de Longji, en passant par Guillin.

Guillin, on ne fait que passer,
On arrive à la gare routière de Guillin qui évidemment est excentrée du centre-ville. Dans le bus, on a retrouvé une Israélienne et une Danoise qui étaient dans notre auberge de Fenghuang. Avec elles et un américain, on décide de ne pas prendre de taxi et on se lance tous les 5 à la recherche du bon arrêt de bus. Je peux vous dire que 5 occidentaux en sac à dos, ça se remarque très vite à Guillin. On trouve enfin le bon bus grâce un travail conjoint de l’homme et de l’application et on débarque dans le centre de cette ville ultra touristique. De Guillin, nous ne verrons que les deux immenses rues piétonnes et la grande place. Cette ville ne nous servira que de point de chute pour aller à Longji (voir article précédent).
On en a quand même profité pour manger dans le seul restaurant indien de la ville (vous l’aurez compris la nourriture chinoise….) non sans avoir slalomé entre les très insistants rabatteurs de restaurants chinois (c’était mal nous connaître). Après mangé, on fait le tour d’un petit lac situé au pied de notre hôtel. Deux magnifiques pagodes y sont construites ; on profite de l’éclairage de nuit qui les met particulièrement en valeur.

On n’a pas trop d’avis sur cette ville que l’on a quitté en prenant le fameux TGV chinois, direction Xingping.
Xingping, glandouillage intempestif…
Une petite demi-heure de train et nous voilà à quelques encablures de Xingping. La gare est aussi immense que vide, elle est rutilante.
On sort et juste sur la gauche, on trouve le bus qui nous emmènera dans la petite ville de Xingping. Une fois dans le bus, on attend un petit quart d’heure avant de partir… mais rassurez vous on ne s’est pas ennuyé ; on s’est organisé une petite chasse aux moustiques qui s’étaient installés par dizaines dans le fond du bus uniquement (on aurait du s’asseoir devant). La bataille fut rude mais on a gagné à coup de bombes !
Le bus part enfin et emprunte une autoroute flambant neuve, elle aussi complètement déserte. Tout ça ne nous dit rien qui vaille, on est censé séjourner dans un petit village… On se dit que tout est prêt pour accueillir les touristes chinois par milliers. Enfin, toujours est-il que nous arrivons à notre auberge de jeunesse (sans les moustiques qui avaient réservé ailleurs).
L’auberge possède un toit terrasse (rooftop pour les anglophones de naissance) et la vue nous captive d’emblée.

Elle nous captive tellement que je pense y avoir passé une grande partie de mon séjour à Xingping.
Comble de la félicité, l’auberge fait des pizzas cuites au feu de bois et tout un tas de plats de chez nous, enfin pas d’ici quoi. Çà tombe bien, le jour de notre arrivée, c’est est mon anniversaire !

Pour fêter mes 3.. ans (désolée, on a perdu une touche de l’ordinateur durant le voyage…), je sors la bouteille de vin chinois que j’avais acheté à Fenghuang et que je conservais précieusement pour cette occasion et on commande deux pizzas. On a siroté ce petit cru dans nos gobelets d’aventuriers (encore un cadeau qui sert, merci les DH) et on a regardé le magnifique coucher de soleil ; çà a parfois du bon de vieillir…

Le lendemain, François, non rassasié de randonnées, se lance dans l’ascension d’un pic karstique qui surplombe Xingping. Une heure d’ascension intense où il me revient livide…

Comme s’il commençait à payer le prix de toutes les randonnées des jours précédents. Il est temps de se reposer un peu…

Moi, j’ai pris un an la veille ne l’oublions pas, alors je reste tranquillement à l’hôtel.
La ville de Xingping n’est pas très grande, on en fait le tour rapidement. On pousse la balade jusqu’au célèbre point de vue qui figure sur les billets de 20 Yuans.

Forcément quand on y arrive, on y trouve des gens se faisant photographier avec des billets de 20 Yuans, c’est un style.
Les deux jours passent très vite, on se repose, on mange occidental, on reprend des forces. Très vite, il est l’heure de regagner cette gare immense et de prendre un train pour Canton qui sera notre dernière escale de Chine, déjà….

Canton, terminus on descend…
En sortant de notre dernier TGV chinois, on retrouve l’atmosphère des grandes villes. On reprend le métro qu’on commence à connaître comme notre poche vue que c’est le même partout.

Arrivés dans le quartier des affaires, on cherche notre hôtel parmi les grattes-ciels, on a du mal à le localiser. Et forcément c’est à ce moment que se mettent à tomber des trombes d’eau, comme ça sans prévenir.
Complètement trempés, on arrive enfin dans la tour qui abrite notre hôtel. On prend l’ascenseur direction le 39ème étage! L’hôtel est en fait un appartement composé de trois chambres. Une dame nous accueille et nous explique pendant très longtemps, comme quoi une demi-heure ça peut paraître long, comment fonctionne la clef, la salle de bain, etc… Après ce briefing plus que complet, on s’installe enfin dans la chambre. La fenêtre donne sur d’autres tours, je n’avais jamais dormi dans un tel endroit et j’ai l’impression d’être dans un film de science fiction.

Dehors, la pluie a cessé et on tente une petite promenade. Pour la première fois en Chine on croise beaucoup d’occidentaux qui on l’air de travailler dans le quartier.

On se rend en métro dans la grande rue piétonne que l’on arpente rapidement.
On cherche sans succès un restaurant qui nous convient et retournons dans le quartier de notre hôtel où notre dernier repas, dans un restaurant situé dans un recoin de la gare toute proche, sera convenable. On retourne dans notre chambre où le spectacle des tours voisines allumées nous fascinent, elles sont si proches qu’on entraperçoit les gens qui y vivent.

Après ce petit moment de « voyeurisme », il est temps d’aller se coucher.

Demain on quitte le pays, on doit prendre un train pour Hong-Kong, mais ça c’est une autre histoire.
EBM