Du 30 juillet au 2 août 2018.
Après 4 jours passés dans la capitale du pays, nous décidons de partir explorer la côte est de la péninsule malaise. Le but est de rejoindre l’île Tioman. Avant cela, nous avons prévu deux étapes en cours de route; histoire de voir à quoi ressemble une ville de province en Malaisie.
Premier stop à Kuantan :
Pour nous rendre à Kuantan, il faut prendre le bus. Aucun train ne dessert cette partie du pays. Nous rejoignons la principale gare routière de la ville (le terminal Bersepadu selatan que tout le monde appelle TBS).
Comme TBS est à 10 km du centre, nous prenons le métro jusqu’à la station Bandar Tasik Selatan.
La gare est énorme et moderne. Les guichets pour acheter les billets sont à l’entrée. De nombreuses compagnies de bus sillonnent le pays alors pour chaque destination vous avez le choix. Heureusement, les guichets sont centralisés. Il suffit alors de donner sa destination et la vendeuse vous montre sur un écran les trajets du jour. Une fois le billet acheté (24 ringgits soit 5 euros environ), on attend devant une porte d’embarquement comme à l’aéroport. Toute cette organisation nous a vraiment impressionnés !
Nous mettrons 4 heures pour traverser la péninsule d’Ouest en Est. L’autoroute est impeccable. Elle traverse la forêt, enfin la jungle plutôt, enfin ce qu’il en reste… Ce que l’on lit sur la déforestation de la jungle pour planter à la place des palmiers (pour faire de l’huile de palme) semble vrai. Sur tout le chemin, nous ne verrons malheureusement que très peu de jungle, mais des champs de palmiers absolument partout.
On arrive ainsi à Kuantan en début d’après-midi. Comme souvent, la gare est excentrée. Il nous faut trouver un moyen de transport pour faire les 5 km qui nous séparent de notre hôtel. Des chauffeurs de taxis accueillent les passagers qui descendent. On décline leurs propositions et trouvons un bus au niveau zéro.
Après dix minutes de trajet, nous sommes déposés au centre ville. Nous marchons un peu; la tâche est ardue car les trottoirs sont longés par des rigoles très profondes (sorte d’égouts à ciel ouvert); et quand il faut traverser c’est un vrai exercice sportif et dangereux. Je vous rappelle que nous sommes, comme d’habitude, chargés comme des mules.
Le temps de la marche, nous n’avons pas vraiment de coup de cœur pour la ville. Il n’y a pas grand monde dans les rues ; c’est un peu gris à mon goût. Mais en arrivant sur la place principale, ça change ! La grande place est en fait une grande pelouse au bout de laquelle trône la belle mosquée du Sultan Ahmad Shah.

Dans les rues, on retrouve la même architecture un « chouilla » anglaise qu’à Kuala Lumpur. On s’installe dans notre hôtel situé au bord de cette place. Il n’y a pas de fenêtre mais ça fait l’affaire.
On passe l’après-midi à se balader. On se demande quand même où sont les gens car les rues sont désertes.
Nous rentrons gentillement à l’hôtel après avoir longé la rivière Kuantan et ses berges aménagées. Toujours personnes à l’horizon. Peu de restaurants dans le centre ville, ça promet une soirée paisible.

Mais en fait quand on ressort une heure plus tard pour dîner, c’est la surprise ! Sur la grande place des dizaines de stands se sont installés ; on y vend de la nourriture comme des vêtements et des gadgets. On trouve aussi une petite place où une dizaine de « food trucks » proposent toutes sortes de plats. C’est là qu’on déguste un « fish and chips » pas cher et très bon, avec un petit jus de fruits bien sûr.

Pour finir la soirée, on fait le tour du marché jusqu’à la grande mosquée éclairée. Au fond, un orage illumine le ciel, c’est magnifique !

Le deuxième jour, le programme est plus chargé. On commence par la visite de la mosquée Sultan Ahmad Shah. Comme on est les seuls touristes à l’horizon, on ne sait pas trop si on peut rentrer comme ça. J’ai mis une robe longue exprès et j’ai pris un voile mais dans le doute François y va en éclaireur. Il revient avec un Monsieur qui me fait signe de rentrer tout sourire (de toute façon les Malaisiens ont tout le temps le sourire). On me donne une grande cape dans laquelle je me drape et nous entrons dans cette belle et grande mosquée. Des dizaines d’enfants vont et viennent, des hommes assis dans la grande salle de prières semblent méditer. L’ambiance est apaisante.

Après la mosquée, il est temps pour nous de faire quelques emplettes. On trouve un premier centre commercial dont seule la moitié des cases est occupée par des commerces. Un peu glauque tout ça. On ressort et en face on trouve un deuxième centre commercial à moitié rempli lui aussi mais on y trouve un magasin de fringues où nous faisons quelques emplettes. Après 3 mois, nos vêtements sont déjà bien usés.
Maintenant direction la plage ! On prend le bus qui nous dépose une demi heure plus tard. Pas de risque pas de mourir de faim, il y a un Mc Do, un KFC et quelques autres restaurants au pied de l’arrêt de bus. Derrière s’étend la plage, déserte. Elle est vraiment magnifique avec ses cocotiers et son sable fin.

On s’étonne d’ailleurs que personne ne s’y baigne.

On se promène le long de l’eau en dégustant une glace. On fait une petite photo avec des malaisiennes et croisons aussi des singes qui, comme leurs homologues de Kuala Lumpur, auraient bien aimé qu’on leur ramène un petit encas.

Oui les singes ne pensent qu’à la bouffe…

En fin d’après-midi on rentre à Kuantan.

En soirée, François ne peut résister à l’envie d’acheter un chapeau traditionnel. Il entre dans un magasin. Le vendeur est en train de discuter avec deux autres hommes (deux clients sans doute). François montre ce qu’il veut acheter. Et voilà que les trois hommes se mettent à fouiller dans le bac à chapeau pour en trouver un à la taille de François. Ça prend un petit moment parce qu’ils s’appliquent et au moment de payer, le vendeur fait même une petite ristourne (pour un chapeau d’une valeur de 1 euro à la base…). Quand on vous dit que les malaisiens sont super sympas !
Le soir, rebelote, opération « food truck ». François tentera le fameux « laksa penang », une soupe de poisson aigre avec des nouilles, sans grands succès… Après manger, on observe le marché s’installer. On va y faire un petit tour et on rentre. On a eu le nez creux de ne pas rester plus longtemps, car à peine installés dans notre chambre, on entend qu’une averse aussi soudaine que torrentielle s’abat sur la ville. Les orages dans cette partie du monde sont toujours impressionnants.
La gentillesse de Pékan :
Le lendemain, on change de ville, direction Pékan, à une heure de bus. L’arrêt de bus est en face de l’hôtel, c’est parfait.

Pendant que notre bus nous emmène vers notre destination, on constate que là encore il n’y a que de la forêt entre les deux villes et encore une fois beaucoup de palmiers.
Quand on arrive à Pékan, on mesure tout de suite que la ville est petite.

En fait, en prenant le temps de s’installer à l’hôtel, de manger dans l’unique « court food » de la ville et de visiter la petite et belle mosquée Sultan Ahmad Shah, le centre ville et le bord de la rivière, il n’est que 14H30.

Pour la première fois du voyage, on craint de ne pas savoir comment occuper notre après-midi. Du coup on s’installe au KFC du coin avec nos ordinateurs et on avance le blog (et oui faut pas croire on bosse dessus activement). Ça nous occupe jusqu’à l’heure de dîner.
Il n’est que 18H30 mais la ville est presque déserte, heureusement, les serveuses de la « court food », où nous mangeons pour la seconde fois de la journée, sont aux petits soins pour nous.
En rentrant, on passe acheter des fruits à une étale dans laquelle on était allés acheter des bananes dans l’après-midi.

Le vendeur nous avait donné des gros litchis poilus pour que l’on goûte. Comme on les avait trouvé bons, on voulait en racheter. Mais une fois notre choix fait, impossible de payer. Son épouse refuse notre argent, les fruits, c’est cadeau !
Du coup, François y retourne un peu plus tard pour leurs donner une petite Tour Eiffel. Il a eu toutes les difficultés à ne pas revenir avec une caisse de fruits que le couple voulait lui donner. Pas croyable ! Cette petite cité n’accueillant quasiment jamais de touristes nous accueille à bras ouvert.
Les trois jours dans la Malaisie non touristique sont passés vite. Ça a été l’occasion pour nous de côtoyer un peu les Malaisiens et on n’a vraiment pas été déçus. Ils sont d’une gentillesse à toute épreuve. Et même si Kuantan et Pékan ne regorgent pas de choses à visiter, au sens touristique du terme, on vous conseille quand même d’aller y faire un petit tour, rien que pour les Malaisiens. Et c’est déjà beaucoup !
Demain direction l’île Tioman !

EBM
Article dédié à Kat et Picton 😉
ENCART PRATIQUE :
Vous pouvez trouver les horaires et même réserver sur les sites suivants : www.easybook.com ou www.busonlineticket.com n’hésitez pas à consulter les deux car tous les bus n’y figurent pas toujours.