Du 02 août au 05 août 2018.
L’idée d’aller sur l’île Tioman est liée à l’arrivée de nos premiers invités quelques jours plus tard à l’aéroport de Singapour. Nous avions prévu de visiter la côte ouest de la péninsule malaise avec eux ; il nous fallait donc éviter les redondances en trouvant un petit coin de paradis en attendant leur venue. Je peux vous dire qu’on en a des problèmes parfois ; surtout quand on a trois jours à combler…
Au départ de Pékan, nous attendons notre bus à deux étages à la station essence de cette petite bourgade, dont nous aurons gardé en mémoire la gentillesse de ces habitants (cf. article précédent). Nous ferons une grande partie du trajet vers Mersing, seuls dans ce bus géant…

Comme quoi prendre les transports en commun, ce n’est pas toujours le choix le plus écologique…

Mersing, c’est la petite ville côtière d’où par le ferry pour l’île Tioman. Arrivée à la gare routière, nous rencontrons une ribambelle d’occidentaux revenus de leur séjour sur l’île. Ça m’a l’air bien touristique cette histoire. Il faut dire que cette île est à quelques encablures de Singapour.
Dans le bateau, nous montons dans les derniers ; du coup Elise se retrouve deux rangs devant moi et moi à côté d’un couple de Français. Très rapidement, je les entends échanger sur leur année de voyage et leur retour prochain en France. L’un parle de son enthousiasme à l’idée de revoir ses proches et l’autre à l’idée de manger du fromage et autres douceurs françaises. Je ne peux pas m’empêcher de rentrer dans leur discussion, nous qui ne sommes partis que depuis 3 mois. Nous sympathisons et si les courants le permettent, nous les reverrons peut-être en janvier en Nouvelle-Zélande. Si ce n’est pas le cas, bon vent à eux !
Tioman est une île très peu urbanisée et avec quasiment aucune route. L’île est principalement couverte de forêts tropicales qui abritent des papillons, des lézards et des singes. Du coup, on y circule plus simplement de plage en plage via les bateaux-taxis.

Arrivés sur notre plage, intitulée joliment « ABC Beach », nous venons de plonger dans un vrai petit paradis européen.

Ici, l’alcool est détaxé, on y mange des burgers et les clubs de plongée arborent de larges slogans en français. On est bien loin de nos dernières étapes où nous ne pouvions pas faire deux mètres sans interloquer le passant (#àpartpictonquiestdéjàvenuaveckatàkuantan).

Dès nos premiers pas sur l’île, je suis surpris de voir un habitant jouer les tarzans pour effrayer quelques singes juchés au-dessus de sa maison. Les singes utilisant les lignes électriques comme des autoroutes pour se déplacer d’habitation en habitation. Quelques centaines de mètres plus loin, nous voilà arrivé à notre petite cahute pour 4 nuits.

Dès le premier soir, nous observons le énième coucher de soleil de notre Tour du Monde ; mais celui-là, devant notre hôtel, est vraiment charmeur. En Tour du Monde, observer le coucher du soleil dans chaque nouveau lieu, c’est un boulot qui prend du temps…

Tous les soirs, ce sera notre activité principale ; se tenir près à observer les dernières lueurs du jour.

L’île est aussi réputée pour ses spots de snorkeling. Dès le lendemain, nous louons notre premier tuba et masque du tour du monde ; et pour tout vous dire, je n’avais pas mis de tuba depuis belle lurette (expression française qu’on utilise plus depuis belle lurette, je vous l’accorde). Les premières minutes de snorkeling sont décevantes ; Elise croit voir bouger quelque chose… Au bout de quelques minutes, un nageur, situé à une centaine de mètre de nous, nous fait des grands signes et nous dit de longer le rivage. Et là… pour une première fois, nous apercevons tellement de poissons que je reste un bon moment à me dire que ce sont des moments comme cela qui nous ont poussé à tout quitter.

Nous sommes seulement à quelques mètres du bord et la diversité des poissons est spectaculaire (tout du moins pour nous…). Le soir même, nous nous inscrivons à une sortie en mer avec à la clef plusieurs spots de snorkeling bien ciblés.

Rendez-vous 10h, nous embarquons avec Christophe, Fabienne, Anna et son petit-frère ; une famille française qui est revenue pour la deuxième année de suite profiter des beautés de l’île. Nous voilà partie à toute berzingue (expression favorite d’Elise qui ne se dit peut-être plus vraiment…) sur une petite coque de noix. En route, nous y perdons deux ou trois vertèbres… Notre chauffeur a emmené son petit garçon de 4-5 ans, qui lui, par miracle, ne bougeait pas d’un millimètre à l’avant du bateau. Il regardait de temps en temps cette bande de français tentant tant bien que mal de rester dans le bateau.
Arrivés sur le premier spot, c’est la déception… Nous nageons avec des dizaines de touristes, bruyants ; il y a peu d’eau et pas mal de coraux. Nous avons l’impression d’être un peu à la piscine municipale… Les bateaux appâtent les poissons. Il y en a tellement qu’on pourrait presque les gober… Clairement, j’ai l’impression d’être tombé dans un attrape-touriste…

Mais qu’à cela ne tienne ! Nous repartons sur une plage paradisiaque pour une petite heure, le temps de se réchauffer un peu… Nous faisons « bannette » mais il y a encore pas mal de monde…
La plage est vraiment merveilleuse ; la carte postale par excellence !

Une heure après, le flot de touristes s’étant un peu dissipé, nous repartons sur un spot. Il y a beaucoup plus d’eau et beaucoup moins de monde. On commence vraiment à apprécier avec Elise.

Pour manger, notre chauffeur nous débarque sur une autre plage, où quelques gargotes nous attendent pour manger. Bon en fait, Elise ne verra jamais son plat arriver et elle finit, enfin elle commence aussi, son repas avec une boite de « pringles ». Nous repartons seuls et l’après-midi sera une vraie partie de plaisir comparée à la matinée un peu trop bondée à mon goût. Notre chauffeur nous débarque en pleine mer à proximité d’un petit îlot.

Il nous propose de faire le tour à la nage et il viendra nous rechercher après… On apprendra plus tard qu’il était parti bavarder avec son frère également pilote de ces petites coquilles de noix pour la journée… Pour moi pas de problème, je fais un « shooting photo » avec Christophe et en prend plein les yeux malgré une mer plus agitée. Oui je suis le roi du retardateur mais là c’était un peu gros quand même…

Elise, elle, partie un peu vite devant s’est fait une frayeur en s’isolant un peu trop… Tout rentrera dans l’ordre et nous finissons notre journée par un dernier spot… Une plage paradisiaque ! Notre petit garçon, lui joue dans une eau turquoise avec son cousin (le papa du frère de notre chauffeur, enfin vous avez compris)… Je me dis qu’il en a bien de la chance de passer ses heures perdues comme cela. A part le début de matinée où nous avons un peu pris peur, cette journée a été fantastique pour nous deux et notre première véritable sortie de snorkeling…
Avant de ce quitter, nous demandons à nos partenaires du jour d’où ils viennent… Et figurez-vous que nous venions de passer la journée avec des Havrais de Bléville…

Tioman est une grande île, avec plusieurs plages plus facilement accessibles par bateau-taxi que par la route.
Nous aurons bien tenté d’aller à pied vers la plage suivante… Mais, nous sommes restés principalement sur « ABC Beach ». Il y avait largement à faire. Nous décidons quand même d’aller à pied sur la plage d’à côté. En route, nous croisons un énorme varan malais dans les eaux saumâtres d’un petit cours d’eau côtier…

Le dernier jour, c’est assez triste que nous voyons nos connaissances havraises repartir pour Singapour avant un retour Porte Océane. Nous profitons de cette dernière journée pour retourner voir tous ces poissons présents à quelques mètres du rivage. Et puis un sac-poubelle dans mon slip, nous décidons de partir à la nage jusqu’à une petite plage de sable située un peu plus au Nord. Un petit nettoyage de ce micro paradis nous occupera en cette fin d’après-midi.
Un dernier bain a tourné court lorsque j’ai aperçu Elise sur le rivage faire des grands gestes… Je ne comprends pas très bien, sur le moment, le pourquoi de toute cette agitation. Et il est vrai que, sans que je m’en rendre compte, le vent s’est levé et la mer s’est bien agitée en quelques minutes. Sur la plage, deux filles rient de voir Elise s’agiter comme si j’étais un petit garçon…

Le lendemain matin, nous partons un peu nostalgique. Nous arrivons sur le ponton très en avance pour attendre le ferry. Ce n’est pas grave, nous en profitons pour observer d’énormes banc de petits poissons et un énorme barracuda croisant à quelques mètres de nous…

Retour à Mersing sur une mer chahutée. La gentille chinoise qui nous avait donné la moitié de son paquet de biscuits dans le ferry, nous quittera précipitamment. La mer étant trop houleuse elle passera la fin du voyage là où on le passe quand on est malade…
A Mersing, un nouveau bus nous attend pour Singapour… Un nouveau monde nous y attend.

FD
Quand on lit: notre petit garçon… j’avoue que ça m’a foutu un doute… effectivement j’ai qlq articles de retard mais quand même! Mais non c’etait le cousin du frère du beau père du chauffeur!
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