DU 14 AU 22 OCTOBRE 2018.
Le temps passant très vite, nous avons poursuivi notre descente vers Sydney après une petite pause à Brisbane. L’occasion de découvrir une autre région d’Australie, la Nouvelle Galles du Sud en passant par les terres ; ce qui nous a permis d’éviter la côte et ses surfeurs et surtout, de voir nos premiers kangourous…vivants !
Le coup de la panne.
Après une dernière nuit pluvieuse à Hervey Bay, il est temps de repartir.

Alors comme tous les matins depuis 3 semaines, nous devons démonter le lit, réinstaller la table, petit-déjeuner, faire la vaisselle, ranger le moindre objet pour ne pas qu’il valdingue au premier virage de la journée.

Cette petite routine effectuée, nous nous installons pour repartir. Et là c’est le drame ! Le van ne démarre pas…. Pour info, si cela vous arrive ne paniquez pas comme moi… En fait, il suffit d’appeler le numéro que le loueur vous a donné et ils arrivent dans l’heure. Et si comme nous, vous n’êtes pas bilingues-bilingues, demandez à un Australien d’appeler pour vous. La dame du camping a été adorable pour expliquer les caractéristiques de la panne au garagiste.
Après avoir passé un bon moment à chercher la batterie avec le dépanneur, il suffit de quelques minutes de recharge et nous voilà repartis. La route jusqu’à Brisbane a été particulièrement pénible, la pluie battante et le trafic important a demandé à François beaucoup d’énergie. C’est donc complètement éreintés que nous arrivons dans notre camping de Brisbane.

Cinéma et boulimie….
Depuis notre arrivée en Australie, Brisbane est la première très grande ville que nous traversons. Nous y restons deux jours, le temps pour François de recharger ses propres batteries et de goûter à des joies très citadines. Notre camping est dans la ville. Et en face, nous découvrons un centre commercial avec un cinéma ! L’occasion pour nous d’aller voir « First man » avec cette petite particularité ; il existe trois types de séances : la première, vous avez un énorme burger servi avec une boisson pendant le film, la seconde, une boisson et la troisième, celle qui a l’air d’être la moins vendue, juste votre place de cinéma.

Ça a l’air d’un détail, mais ça cadre bien avec l’impression que l’on a eu de l’Australie. Depuis notre arrivée dans le pays, on se sent un peu cernés par toute cette nourriture très grasse ou très sucrée qui nous entoure. Des burgers, des donuts, des sodas à tous les coins de rue. Ici on peut manger n’importe quand, en conduisant, en marchant, au cinéma donc. Les drive et autres « take away » sont légions.

Je pense que si nous étions arrivés de France, le choc aurait été moins fort ; mais après cinq mois en Asie, la profusion de nourriture nous fait bizarre. Depuis notre départ, le régime asiatique nous a permis de perdre quelques kilos non nécessaires à notre survie, du coup l’enjeu est de ne pas les reprendre en Océanie. Cette aparté terminée, j’ai quand même pris un petit pot de pop-corn pour la séance (tradition oblige) ; mais comparé à ce qu’ont pris nos voisins dans la salle, c’était « peanuts » !
Brisbane, une GRANDE ville !
La ville de Brisbane ne manque pas de charme même si la fatigue et la pluie nous ont empêchés d’en profiter pleinement. Ici bien sûr, rien à voir avec les petites villes de la campagne australienne, ni même avec les villes moyennes telles que Cairns et Townsville.

Non, à Brisbane, les gratte-ciels règnent sur le centre-ville. Ici des gens en costards ont l’air affairé, les autres font du sport, les gros pick-ups qui circulent en ville sont propres ! Bref ! On est dans l’une des principales villes d’Australie, un centre d’affaires qui plus est, et ça se sent. Evidemment, les magasins sont nombreux dans le centre.

Nous en profitons pour faire quelques emplettes, histoire de remplacer les vêtements déjà usés jusqu’à la corde. François a fait un petit tour chez un coiffeur coréen ; terminé les coupes asiatiques à 3 euros.

A part ça, nous déambulons, sans programme précis. François a repéré que les cafés sont à un dollar dans les 7-11 (chaîne de supérettes ). Du coup, nous en sirotons à longueur de journée entre les rues principales et le jardin botanique, foisonnant d’ibis.


On a eu beau ne pas faire grand choses, les deux jours sont passés très vite. Déjà, il faut dire au revoir à Brisbane et se replonger dans le monde des cow-boys australiens.
Qu’est-ce qu’on fait après ?
Entre Brisbane et Sydney, nous avions prévu de prendre la route la plus connue et la plus courte. Celle qui longe la côte et passe par les très célèbres Gold Coast et Byron Bay ; c’est à dire des stations balnéaires, paradis pour surfeurs.
Sauf que nous ne sommes pas surfeurs et ce genre d’endroits commencent à nous ennuyer. Nous, ce qu’on veut, c’est voir l’Australie et surtout les Australiens. Ce n’est pas dans les campings 4 étoiles que nous pourrons les voir. Chacun y vit dans son immense caravane sans interactions avec les autres. Nous prenons donc la décision de prendre une autre route, un peu plus longue qui passe par l’intérieur des terres. Nous ne l’avons pas regretté !

Pendant les 6 jours qui ont suivi, nous avons donc sillonné la Nouvelle-Angleterre (le New-England) qui est le nom donnée à la partie nord de la Nouvelle Galle du Sud. C’est simple non ?

Nous avons alterné petit camping dans de petites et charmantes villes et des campings gratuits, une fois dans un saloon et une fois sur un terrain vague.

D’ailleurs, ces campings gratuits ont été l’excuse pour nous arrêter prendre des petits-déjeuners aux « Caltex », chaîne de stations services qui dispose de cafétérias et sert des plats très riches en lipides. Sur le papier, ce n’est pas glamour mais on aime bien l’ambiance routier version Australie.

Les étapes…
Après une courte halte d’une nuit à Tenterfield, petite ville plutôt sympa, nous passons la nuit suivant à Guyra, ville rue par excellence.

Le camping gratuit est une sorte de terrain vague au bord d’un marécage avec beau coucher de soleil en prime. On ne vous cache pas que ce genre de halte est très calme. La plus forte émotion sera de boire un chocolat chaud dans la petite boulangerie du coin en regardant les écoliers venir y choisir leur goûter. J’ai beaucoup aimé ce moment, sûrement le chocolat chaud….

Le lendemain nous passons par la ville de Armidale, importante dans le secteur. Une de ses caractéristiques est une rue piétonne à l’européenne dans laquelle on s’est empressés de prendre un café en terrasse. Il y a aussi un musée d’arts qui a l’air assez connu. Pour ma part, je me suis contentée d’admirer la machine à consigner les bouteilles en plastiques sur le parking du Coles. Connaissant la politique des Australiens sur le recyclage, on peut considérer cette machine comme une forme d’art.

L’étape d’après est une de mes préférée pendant notre épopée australienne. Uralla ! J’ai adoré cette ville au nom cosmique. Quand nous arrivons au camping, il n’y a personne. Une pancarte explique que le gérant travaille la journée, il suffit de choisir une place et on paiera à son arrivée ; ça donne le ton ! A côté de notre emplacement, une petite maison a carrément été construite, sa propriétaire, Sarah, nous souhaite la bienvenue. A 76 ans, elle nous explique vivre dans le camping depuis quelques années. Ils sont plusieurs à faire ça.

On a l’impression d’être dans une petite communauté. François provoquera la surprise générale en partant faire une petite course à pied autour de la ville (ça n’a pas l’air d’être une pratique locale). Le soir, on part se payer une petite bière dans le seul saloon de la ville. On est vendredi, il est plein à craquer, les lumières sont belles. On est sous le charme !
Police !
Le lendemain, évidemment nous reprenons la route et goûtons à cette immensité omniprésente en Australie. L’occasion pour François de se faire contrôler par la « Police Nationale vos papiers, s’il vous plaît ». Sauf qu’en Australie, ça se passe tout pareil que dans les films américains. On doit s’arrêter, sur le bas côté, un agent à la démarche assurée et armé comme Robocop s’approche de vous et vous demande vos papiers. Après ça se complique pour nous parce que dans les films américains, il y a des sous-titres. Notre agent de police à nous a un accent à couper au couteau, mais on finit par comprendre qu’on ne roule pas assez vite et que c’est dangereux. Il est gentil Ponchorello (référence exclusivement réservée aux plus de 35 ans) mais les routes an Australie sont défoncées et étroites ! Avec notre vieux van, dès que l’on dépasse le 80km/h, on a l’impression d’être dans le Paris-Dakar ! C’est sous pression et sous la surveillance du policier qui nous suit que nous reprenons la route à fond les ballons. Mais une fois que la voiture de police a tourné dans une autre direction, on reprend notre rythme de personnes âgés, en rebelles que nous sommes.

Comme un ouragan !
Le soir même, étape mémorable à Mullaley. Plutôt qu’une ville, il s’agit d’un de ces établissements multitâches situés au milieu de nulle part, typiques de ce pays.

Bar, restaurant, hôtel, camping, station essence, épicerie… C’est le seul point de vie du coin. Depuis quelques kilomètres, on sent qu’une tempête s’approche. Le temps d’installer le van dans un emplacement et les éléments se déchaînent. Le vent, les éclairs, les arbustes qui volent, tout y est, on a l’impression d’être dans un western. Assis dans notre van en dégustant notre éternelle salade tomate/avocat, nous sommes aux premières loges et, encore une fois, voir dame nature en furie nous ravit. On reste quand même vigilants en voyant que notre voisin, qui semble vivre ici dans sa caravane à l’année, s’est réfugié dans sa voiture le temps de la tempête. Heureusement, le spectacle se termine bien et nous pouvons dormir du sommeil du juste!
En début d’après-midi, nous arrivons à Gulgong, ville de cow-boys, une vraie. Le centre semble n’avoir pas changé depuis 200 ans et le camping est dans un centre équestre. Le lendemain matin avant de quitter la ville nous nous arrêtons boire un petit café dans la rue typique.

Depuis que nous avons quitté Brisbane, l’Australie nous plait de plus en plus. C’est dans des villes comme Gulgong que l’on a l’impression de ressentir l’histoire du pays. Ce matin là, assis à notre terrasse, cela nous aurait presque semblé naturel de voir passer une bande de cow-boys à cheval.
La journée des kangourous.
Gulgong est une des dernières étapes d’Australie et nous n’avons pas encore vu un seul kangourou. Du moins vivant, parce que nombre de cadavres jonchent les bords des routes. J’étais en train de faire cet amer constat à François lorsqu’à la sortie de Gulgong, il surgît de nul part devant nous : un kangourou ! L’instant sera fugace, à peine le temps de prendre une photo ratée que déjà il a fui dans le champ voisin.

Mais on n’est pas peu fiers, en reprenant la route, d’avoir croiser la sienne.

Le dernier camping avant les Blues Moutains (prochain article à paraître dans quelques jours) est en fait le parking d’un saloon situé à O’Connel. En route, nous nous sommes arrêtés à Bathurst pour faire quelques emplettes. Nous n’avons pas traîné dans cette ville sans charme.
Le soir, on craque, ce sera burger bière à la terrasse du saloon. Et bingo, en regardant dans le champ en face, on s’aperçoit qu’il est occupé par un petit animal broutant devant le coucher de soleil. Notre deuxième kangourou de la journée !

C’est le sentiment du devoir accompli que nous nous endormons, demain direction les Blues Mountains ! C’était vraiment bien ce détour au pays des cowboys et des kangourous !

EBM
Cool cet article au pays des cow boys ! J’ai beaucoup aimé tous les détails 😉
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Merci ! Notre cadence d’écriture n’est à son maximum… Le WiFi bolovien, c’est tout un programme…
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