EPISODE 1 : VIENS CHEZ MOI, J’HABITE A WELLI !

Du 02 au 14 novembre 2018.

Pour commencer notre séjour en Nouvelle-Zélande, nous avons passé presque deux semaines à Wellington, la capitale. Cette halte nous a permis de reprendre quelques habitudes bienfaitrices et de nous imprégner de la vie à la mode kiwi.

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Je vois la terre… Nous commençons à être bien loin de chez nous…

Une arrivée sous haute surveillance. 

C’est un peu hagards que nous atterrissons en Nouvelle-Zélande, après une nuit un peu courte. Dommage, car les autorités nous ont réservé un accueil complet : contrôle des chaussures de randonnée, contrôle de nos sacs aux rayons X, contrôle anti-drogue, deux fois. Nous avons trouvé que ça faisait beaucoup. On relativise en se disant que tous ces contrôles sont faits pour une bonne cause, que le pays fait attention à sa nature. La suite de notre voyage nuancera, hélas, cette idée. Ce qui n’est pas nuancée, en revanche, est la déception de François de ne pas avoir de tampon sur son passeport. Ici tout est électronique ! Il se rattrapera avec un tampon quelque peu original…

Pour nous rendre dans le centre, nous prenons un bus qui nous dépose Courtenay Place à 500 mètres de notre Airbnb. Réflexion faite, on aurait du prendre un UBER, moins cher et qui nous aurait évité la terrible montée à pied pour arriver à notre logis. Notre premier logement à Welli est une chambre dans la belle maison de Shane.

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« Une petite bicoque sans prétention »

Lorsque nous arrivons il n’est pas là ; pas grave, la porte est ouverte, il nous dit par message de nous installer. La décontraction à la Néo-Zélandaise ! D’emblée la gentillesse de Shane nous met à l’aise. Le principe est simple, on dort chez lui et un peu comme des colocataires, on peut disposer de sa maison, une bâtisse en bois, ancienne et surplombant la ville.

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Notre quartier !

On ne visite pas Wellington, on la vit.

Nos affaires posées, nous partons découvrir la ville. Pour être déjà venue en Nouvelle-Zélande quelques années auparavant, je savais déjà que « Welli » me plaisait. La ville n’a pas changé, elle a toujours ses nombreux bars et malgré la pluie, les terrasses sont pleines de monde. L’ambiance est décontractée, contrairement à Sydney. L’esprit est un peu bohème. Ici, le poids de l’apparence semble un peu moins lourd.

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Qui a parlé d’apparence ?

J’emmène François dans la rue piétonne, la nommée Cuba Street, pleine de magasins et de bars évidemment. Comme on s’est levés tôt le matin et qu’il y a deux heures de décalage horaire, on se prend une petite bière rapide, un délicieux fish and chips trouvé par hasard et on rentre dans notre super chambre. Quelques heures passées dans la ville et nous nous sentons comme chez nous. Ça promet pour la suite !

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Cuba street !

Dès le lendemain on s’imprègne des lieux plus sérieusement. En fait, on tombe quasi amoureux de la ville, le port avec ses allées de conteneurs et ses cabanes de plages colorées n’y sont pas pour rien.

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Cela ne vous rappelle rien les Havrais ?

Les quais la ville sont envahis de joggeurs, de promeneurs et si le temps le permet, par tous ceux qui y prennent leur repas du midi. On adore !

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On se remettra un peu à la course à pied ! En voyage, ce n’est pas évident de trouver ce genre d’endroit…

Pour beaucoup de voyageurs, la ville de Wellington n’est qu’une étape rapide. Certes au premier regard, sa beauté ou son charme ne sont pas forcément évidents, et le pays regorge de tant de merveilles ! Mais l’intérêt d’un voyage au long court, c’est de pouvoir s’arrêter dans un lieu quand il nous plaît. C’est exactement ce qu’on a fait ici, notre premier séjour a duré 12 jours !

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François a adopté très rapidement cette ville qui m’avait conquise jadis (je ne veux plus compter les années…)

Le bonheur, c’est la routine !

Lorsque nous avons décidé de faire le tour du monde, fuir la routine un temps était l’un des aspects les plus séduisants du projet. N’empêche qu’au bout de six mois de voyage, avoir un port d’attache, même temporaire nous a fait énormément de bien. Et sans le vouloir, sans le savoir, nous nous sommes créé nos petites habitudes pendant les trois semaines totales que nous avons passé à « Welli » ; car nous y reviendrons deux autres fois.

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Même sous la pluie, les Wellingtoniens boivent des bières en terrasse, une routine que l’on a très vite adoptée.

Cela commence par la nourriture. Contrairement au reste du pays, on a eu l’impression d’avoir du choix et pas cher. Le midi, c’est facile de trouver un menu entre 10 et 14 dollars (entre 6 et 9 euros). On a donc partagé notre temps entre un restaurant indien, le Great Indian dans la  Dixon Street, le pub JJ Murphy dans la Cuba Street et dans la Court food du Courtenay Central. A noter qu’en terme de gastronomie, les Kiwis passent volonté la main, ici vous trouverez des restaurants de tous les pays, excepté des restaurants locaux.

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On s’est même laissés tenter par un « Nasi Goreng »… malgré notre overdose de ce plat en Indonésie… Comme quoi les envies reviennent vite…

Ça n’a l’air de rien mais revoir les mêmes personnes, connaître les menus, ne pas chercher tous les jours un restaurant, ça fait du bien. Le nomadisme peut être épuisant à la longue. Le soir, on mangeait parfois un fish and chips au bord de l’eau en regardant les gens passer, mais la plupart du temps on se faisait à manger dans notre logement, pour tout vous dire on avait même une carte de fidélité au New World (le Leclerc local) ! Et oui !

Vivre avec les néo-zélandais

L’avantage de rester un peu plus longtemps que le stricte nécessaire dans un endroit est de vivre, un peu, comme les locaux. Tâche rendue difficile dans une bonne partie du pays par l’important flux touristique. Comme Wellington est une ville de passage pour les voyageurs, le tourisme ne semble pas avoir transformé la ville. Et c’est tant mieux pour nous.

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Les quais de Wellington…

Shane nous indique que le dimanche, c’est jour de marché au pied du musée Te Papa. C’est parfait ! Nous, on est des adeptes du marché dominical. Du coup on reprend notre ancestrale habitude. Sauf qu’au lieu de croiser des Havrais en quête de baguettes et de légumes, on croise des Kiwis décontractés et beaucoup d' »expats ». Par contre, la culture du petit café en terrasse, qui selon moi est la plus belle invention de l’humanité, n’est pas arrivée jusqu’en Océanie. A défaut, nous dégustons un petit sandwich turque dans le parc à côté.

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Julia, on t’attend toujours par contre…

Dans notre recherche de lieux certes peu palpitants mais quand même vachement sympas, nous avons passé pas mal de temps à la bibliothèque municipale. Un endroit idéal pour écrire le blog (à l’époque on avait moins de retard), préparer la suite du voyage et fureter parmi les dizaines de rayons de livres.

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On a eu l’impression de redevenir « étudiant ». Drôle d’impression…

Avec en plus, vue sur la mer ! Encore une bonne façon de côtoyer les locaux, de l’étudiant en pleines révisions au retraité passionné de lecture.

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On était si bien à Wellington…

Un peu de foot dans ce monde de rugby !

Alors oui je sais, la Nouvelle-Zélande, c’est le pays du rugby. Mais que voulez-vous, quand nous arrivons dans le pays, c’est le début de la trêve estivale. Par contre, le club de foot de Welli, les « Wellington Phoenix », joue le samedi soir de notre arrivée contre Sydney en championnat. Comme le club est le seul de son niveau dans le pays, il joue dans le championnat australien.

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On s’est retrouvés dans une vraie machine à laver 😉

 

Nous bravons donc la pluie et le vent pour nous rendre à pied au stade. Ce dernier, étant un peu excentré, nous avons pleinement le temps de nous rendre compte que Wellington est la ville la plus venteuse du monde ! Arrivés au stade, surprise ; il est presque identique à celui du Havre. L’ambiance est particulièrement bonne enfant, il y a des animations et surtout une mascotte ! Ça change tout !

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A quand une mascotte au HAC….

Et juste avant le match, une petite cérémonie Maori. Pour un pays de rugby, les tribunes étaient plutôt pleines, rien à envier à certains matchs en France !

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Une petite démonstration du « haka »

Une fois rentrés chez Shane sans trop être décoiffés, le vent se lève de façon impressionnante. En pleine nuit, alors que nous dormions en rêvant de montée de en ligue 1, on entend un énorme bruit, la lumière s’allume brusquement ! On se réveille en sursaut et mettons un peu de temps à réaliser que c’est le vent qui a fait tomber le grand miroir de la chambre, qui lui-même est tombé sur l’interrupteur de la lumière, qui a produit un arc électrique à travers la pièce ; le miroir finissant sa course sur François endormi. Une ville venteuse qu’on vous dit !

100 ans après, les stigmates de la Grande Guerre !

La Première Guerre Mondiale, c’était il y a cent ans. C’était aussi à des milliers de kilomètres. Et même en sachant vaguement qu’Australiens et Néo-zélandais avaient versé leur part en vies sacrifiées, je ne pensais pas que les marques seraient aussi visibles.

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Le musée de la guerre

Déjà en Australie, le nombre de monuments aux morts, parfois dans des endroits reculés, m’avait impressionnée. Mais en arrivant à Wellington, à quelques jours du centenaires de l’armistice, je ne m’attendais pas à ce que les célébrations soient aussi puissantes dans ce bout du monde.

Les musées de la ville ont évidemment participé au souvenir. Nous sommes allés voir l’exposition du Musée de la guerre.

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Il y avait des Maoris dans les tranchées en France.

Reconstitution de rues européennes, schémas explicatifs, expositions sur le rôle des maoris, maquette de la bataille de Galipoli (en Turquie), des centaines de photos d’époque, vous l’aurez compris, l’exposition était particulièrement complète et bien faite.

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Nous avons même terminé en visitant la reconstitution d’une tranchée avec effets spéciaux et tout et tout, faite par Peter Jackson en personne. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le réalisateur du Seigneur des anneaux et un des kiwis les plus connus dans le monde. En réalité, l’exposition nous aurait suffit parce qu’on nous avait vendu l’expérience de notre vie avec bouton d’alarme si jamais on panique. En fait, comme pour les terribles caves du Capricorne en Australie, le petit laïus de la guide est tellement alléchant que la déception est inévitable.

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Le principal musée de la ville, le Te Papa, avait aussi prévu son exposition. L’inévitable Peter Jackson a participé à la création de statues géantes représentant des soldats de façon particulièrement réaliste.

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Comme tout le reste du musée, l’exposition était bondée de monde. La foule nous a poussé à écourter la visite ; le musée étant gratuit on s’est dit qu’on reviendrait plus tard.

Cérémonie et Première Ministre !

Après cette semaine sous le thème de la guerre, voici qu’arrive le 11 novembre. Wellington est la capitale du pays, c’est donc ici que la principale cérémonie a lieu. Une occasion en or d’en savoir un peu plus sur ce pays. Un peu avant onze heure, nous nous rendons sur l’esplanade en face du musée de la guerre. Tout est prêt pour la cérémonie, beaucoup de militaires, beaucoup de références maories.

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Tout le monde est prêt pour la cérémonie !

A 11 heures tapantes, la Première Ministre, accompagnée de toutes les personnalités, passent à deux mètres de nous. Nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que nous n’avons pas été fouillés. La Nouvelle-Zélande semble protégée des maux de notre monde !  ( Hélas depuis les choses semblent avoir changé.)

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La Première Ministre passe devant nous sans le moindre service d’ordre…

Le moment le plus émouvant de la cérémonie a été l’hymne national. Je ne m’attendais pas à entendre les Kiwis entonner le premier couplet en maori avant de passer au second couplet en anglais. La mise en valeur des maoris et de leur culture pendant cette cérémonie nous a impressionnés, la ferveur des hommages aux soldats kiwis nous a émus.  En même temps en 1914, sur un million de Néo-Zélandais, 103 000 hommes ont étés enrôlés et 18 500 moururent, 41 000 furent blessés. Que dire de plus ?

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Le monument aux morts de Wellington, un 11 novembre…

Là je vis dans un bouge !

Après une semaine chez Shane, il est temps de changer de logement. On aurait voulu prolonger notre séjour chez lui mais il était complet. On s’est donc rabattus sur un autre logement dans la même rue. Le changement fut rude ! On est tombé dans un bouge ! Un vrai, le pire de notre voyage pour le moment !

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On évitera de traîner à la chambre le soir du coup ; et on profitera des quais qui nous vont si bien…

Ça commence fort, à notre arrivée une femme de ménage habillée en uniforme de MC Do nous ouvre, elle nous dirige vers une chambre vieillotte, à la moquette trouée. Le reste de la maison, partagé en chambres est moche, sale et mal équipé. Internet ne marche pas. Deux allemandes effarées par la crasse tentent de rappeler le propriétaires à ses obligations. Rien n’y fera, nous sommes tombés chez un vrai marchand de sommeil. D’ailleurs la femme de ménage nous indique qu’il vit loin de « Welli » et ne vient jamais. Pendant les 5 jours où nous sommes restés nous avons un peu joué les gérants en ouvrant la porte aux nouveaux arrivants. Un soir, deux jeunes japonaises nous appellent à l’aide ; la lumière ne fonctionne plus dans leur chambre. On tente de changer l’ampoule en vain. Nous finissons par leur prêter notre lampe de chevet que nous retrouveront deux jours plus tard devant notre porte agrémentée d’une tablette de chocolat ! Je crois que l’on peut appeler ça une coopération internationale réussie.  Vous l’aurez compris on ne recommande pas mais pas du tout ce logement.

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François en profitera pour aller voir le coucher de soleil en haut du Mont Victoria… Eviter de cogiter dans cette chambre insalubre était le maître mot…

Une petite rando pour bien finir.

Comme nous nous trouvons dans LE pays de la randonnée, il est temps de s’échauffer. Nous choisissons parmi la dizaine de parcours proposée par l’office du tourisme qui soit en passant met gratuitement à disposition de superbes cartes. Une dizaine de kilomètres nous attendent. Nous prenons le bus 10 et descendons à Shorland Park, point de départ de notre parcours. En longeant la côte, je ne peux m’empêcher de trouver que l’endroit ressemble beaucoup à la Bretagne. (en même temps quand c’est beau, ça ressemble souvent à la Bretagne !)

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Bienvenue à Paimpol !

Ensuite nous remontons par les parcs qui peuplent la ville. Ici la nature n’est jamais très loin. Nous finissons par retrouver notre quartier en passant par le parc Charles Plimmer qui entoure le Mont Victoria. Même au cœur de la capitale, les randonnées sont belles, ça promet pour la suite. Une fois rentrés, il est temps de refaire son sac. Demain on quitte notre gourbi pour explorer l’île nord.

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Nous voilà revenus en centre-ville après une superbe randonnée sur les hauteurs de la ville…

Notre séjour à Wellington a été vraiment ressourçant. Nous nous sommes sentis comme à la maison. L’ambiance décontractée, les terrasses de cafés, la taille de la ville, le port, le foot, la gentillesse des Kiwis…. bref Welli, on a adoré. Et s’il y a bien une ville où l’on se verrait vivre, ça serait celle-là !

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Demain, l’île Nord nous attend…

EBM

 

Un commentaire sur « EPISODE 1 : VIENS CHEZ MOI, J’HABITE A WELLI ! »

  1. L’article me rassure énormémeeeent, je compte rester vivre quelques temps dans cette si belle ville que vous décrivez dans l’article! D’ailleurs, superbe article! Il est complet et on comprend vraiment ce que vous ressentez!

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